Construction de la fibre optique BackBone ( CAB4 / A C E ) Libreville –Lékoko à la frontière avec le Congo ; déjà 376 km de câble posé
C’est en tout cas ce qui ressort de la réunion de restitution de la mission de la Banque Mondiale sur les travaux du projet CAB4/ ACE. Réunion qui s’est tenue le jeudi 08 Octobre 2015 sous la houlette de Monsieur le Ministre de L’ Economie Numérique et de la Poste PASTOR NGOUA N’NEME.
En effet dans le cadre de ses activités dans notre Pays une mission de la Banque Mondiale s’est déroulée du 03 au 07 octobre 2015 .constituée de plusieurs membres du comité de pilotage, cette mission s’est d’abord rendue dans la province du Woleu- Ntem afin de voir avec les spécialistes environnementaux le tracé qui doit permettre le déploiement de la fibre optique dans la perspective de la C.A.N. 2017 que le Gabon va abriter.
La mission est dans un second temps allée constater l’état d’avancement des travaux effectués dans le cadre de la première phase (Libreville-Lékoko) par l’entreprise C.C.S.I. , qui est une multinationale Chinoise ayant plus de 30 ans d’expérience dans le déploiement d’infrastructure de la fibre optique et qui travaille en Afrique depuis dix ans.
D’après le responsable de cette entreprise ; la pose de la fibre a dépassé les 376 km pour atteindre 610 km à la fin de ce mois d’octobre 2015 sur un linéaire de 1140 km. Et c’est dans ce contexte que la mission de la Banque Mondiale a mené une étude d’impact environnemental et social avant de peaufiner un plan de recasement c.à.d. des dispositions pour mitiger les impacts sociaux, pour l’ acquisition des terres, et pour les biens des populations affectées d’autant plus que des dispositions avaient été préalablement retenues et des mesures adoptées pour ce premier tracé.
Il s’agissait pour la banque mondiale dans notre pays de faire la supervision du CAB4 et de voir la préparation de l’extension à travers e-Gabon ou à travers un financement additionnel. concernant justement la supervision du CAB4, la mission a évalué la performance en gestion environnementale et sociale du projet de niveau modérément satisfaisant par rapport à initialement qui était satisfaisant.
La mission relève pèle mêle l’existence de risques d’érosion et de problème d’écoulement des eaux principalement dans les voies terrestres où il n’ y a pas de contrôle et suivi en vue de se rapprocher des exigences rencontrées au niveau de la voie ferrée. En tenant compte du plan hygiène, sécurité et environnement, la mission relève des faiblesses dans la gestion des déchets (huiles usées, plastiques …). De même qu’elle note la mauvaise gestion des produits inflammables sur les chantiers alors que le Gabon est réputé pour sa Biodiversité à préserver. Faiblesses aussi sur le plan de la sécurité.
Dans le contrat signé par les différentes parties il était mentionné la nécessité et l’obligation de l’entreprise en charge de la pose de la fibre optique de lancer des campagnes de sensibilisation sur le V.I.H./ SIDA dans les villages et villes traversées. Objectif non atteint jusque-là. La mission de la banque mondiale constate enfin un manquement total dans le cadre des compensations aux déplacées ou aux personnes dont les biens sont affectées.
Face à tout cela la mission recommande : la remise en état des tranchées avec compactage des terres, la mise en place d’un plan de gestion des déchets, la sensibilisation sur le SIDA en collaboration avec les ONG Gabonaises…
Quant à la connectivité de la localité d’OYEM vers le Cameroun et la Guinée Equatoriale, le tracé potentiel existe, en revanche les variances techniques de ce projet ne sont pas encore disponibles. Or la connectivité sur cette zone devrait être effective avant 2017. La mission a recommandé que l’étude soit menée avant décembre 2015.
Réagissant à la suite du constat de la mission de la banque mondiale; le Ministre PASTOR NGOUA N’NEME a invité les différentes parties impliquées dans la phase CAB4 à veiller à ce que ce projet qui est appelé à soulager les populations ne les desserve pas. Car, tout en suivant les aspects techniques ne pas délaisser les aspects environnementaux et sociaux a conclu le PDG de la CNTP : Richard DAMAS.
Expert de l'entreprise chinoise CCSI.
Responsables du Ministère de l'Economie Numérique et de la Poste ainsi que ceux de la Banque Mondiale et de l'entreprise chinoise.